Selon une étude réalisée par l’Insee, le secteur de la restauration représente 159 000 entreprises (dont 148 000 très petites entreprises), emploie 439 000 salariés en équivalent temps plein, réalise un chiffre d’affaires de 48 milliards d’euros et une valeur ajoutée de 21 milliards d’euros.Si la restauration traditionnelle domine (avec 58 % des entreprises, 67 % des effectifs et 64 % du chiffre d’affaires), la restauration rapide demeure en bonne place avec ¼ des entreprises et effectifs. Cependant, quelle que soit la taille de leur structure, les restaurateurs s’accordent tous sur un point : comment réduire leurs charges sans amoindrir la qualité de l’assiette ? La maîtrise des dépenses d’électricité est une première piste pour réaliser de substantielles économies. Comment choisir un fournisseur d’électricité pour un restaurant ?

Quelle consommation d’électricité dans un restaurant ?

Si certains restaurants présentent un profil de consommation avec une puissance de compteur inférieure à 36 kVA, ils sont beaucoup à avoir une puissance de compteur plutôt comprise entre 36 et 250 kVA. Ils entrent donc dans la catégorie des consommateurs aux profils « Tarif Jaune« .

Un restaurant dépenserait 3300 euros HT en électricité par mois selon le fournisseur Engie. Il faut dire que nombre de ses équipements sont alimentés par cette énergie : cuisson, production de froid, ventilation mais aussi chauffage extérieur, éclairages intérieurs et extérieurs, machine à café, à laver la vaisselle, le lave-verre… d’où l’importance de bien choisir le contrat d’énergie pour son restaurant. C’est un moyen de réduire la facture d’électricité du restaurant sans impacter sur le niveau de consommation.

Quel est le meilleur fournisseur d’électricité pour un restaurant ?

Il n’y a pas de « meilleur fournisseur d’électricité » dans l’absolu. Le meilleur fournisseur d’électricité pro est celui qui sait s’adapter à votre activité et à votre budget. Chaque restaurant fait face à des problématiques différentes. C’est pourquoi, avant de souscrire un contrat d’électricité pour un restaurant, il faudra faire le point sur :

  • le mode de chauffage, de cuisson et de production d’eau chaude (électricité, gaz, bois, etc.) ;
  • le nombre d’employés ;
  • le nombre de couverts servis chaque jour ;
  • les ampoules utilisées (LED, ampoules à incandescence, etc.) ;
  • les heures d’ouverture ;
  • Les pics d’activités (activité régulière, activité saisonnière, etc.).

En fonction de ces éléments, il est possible de mieux estimer sa consommation et de trouver le contrat d’électricité le plus adéquate. Vous pouvez faire un point gratuitement avec un courtier en énergie, comme Opéra Energie pour bien comprendre votre profil de consommation.

Le choix du fournisseur d’électricité est également l’occasion de mettre en avant son engagement pour la transition énergétique. Vous pouvez demander au courtier de sélectionner uniquement les offres d’électricité verte pour le restaurant afin de vous engager dans le développement des énergies renouvelables.

Fourniture d’électricité pour un restaurant : que prendre en compte ?

La fourniture d’électricité représente environ un tiers de la facture d’électricité. Il s’agit de l’achat de l’énergie au fournisseur. Celui-ci peut s’approvisionner via :

  • l’accès régulé à l’énergie nucléaire historique (ARENH), un dispositif qui oblige EDF à vendre 100 TWh d’électricité nucléaire à 42 € le prix du MWh à ses concurrents ;
  • les producteurs d’électricité verte indépendants ;
  • les marchés de gros.

En fonction de leurs sources d’approvisionnement, les fournisseurs d’électricité peuvent ensuite adapter leur politique tarifaire.

Restaurant : offre prix fixes ou offres à prix indexés ?

On distingue deux grands types d’offres d’électricité pour les pros :

  • Les offres à prix fixes. Le prix du kWh reste le même pendant toute la durée du contrat ;
  • les offres à prix indexés. Le prix du kWh évolue en fonction de l’ARENH et/ou des prix de l’électricité sur le marché.

Dans un contexte de hausse des prix de l’électricité sur les marchés, il est souvent recommandé d’opter pour une offre à tarifs fixes.

Option tarifaire : base, heures pleines heures creuses, ou prix du kWh saisonnier ?

Outre la structure de prix, il faut regarder l’option tarifaire la plus intéressante :

  • l’option base : le prix du kWh ne change pas ;
  • l’option heures pleines / heures creuses : le prix du kWh est plus intéressant 8 heures par jour et plus élevé le reste de la journée ;
  • les options horosaisonnières : le prix du kWh est plus où moins élevé selon les périodes de l’année. Ces contrats peuvent convenir aux restaurants avec une activité saisonnière. C’est le cas du contrat Estivia d’EDF, conçu pour les activités touristiques.

Tarif d’acheminement : bien choisir sa version du TURPE

Le TURPE, le Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité correspond aux tarifs d’acheminement de l’électricité. Il sert à rémunérer les activités d’Enedis. Il représente 30% environ de la facture d’énergie.

Pour les entreprises avec une  puissance souscrite supérieure à 36 kVA, il est possible d’optimiser le TURPE. On distingue trois versions tarifaires du TURPE :

  • La version longue (LU) ;
  • La moyenne utilisation (MU) ;
  • La courte utilisation (CU).

En version longue utilisation (LU), le prix du kWh sera plus bas et l’abonnement mensuel plus élevé. A l’inverse, en version moyenne et courte utilisation, l’abonnement à l’électricité sera plus bas et le prix du kWh est plus haut.

Les entreprises ont des besoins réguliers et importants en électricité auront plus intérêt à choisir une longue utilisation. Les consommateurs avec besoins saisonniers devront plutôt des versions tarifaires en moyenne utilisation (MU) ou courte utilisation (CU).

Autoconsommation photovoltaïque pour un restaurant : devenir fournisseur d’électricité

Pour réduire sa facture d’électricité professionnelle, on peut varier ses sources d’approvisionnement. En installant des panneaux solaires en autoconsommation, on peut produire sa propre électricité verte. Ce faisant, on peut diminuer la part d’énergie soutirée au réseau.

L’électricité non consommée peut être revendue en obligation d’achat (OA solaire) à un opérateur comme EDF ENR. Ces contrats sont signés sur 20 ans à un tarif de rachat fixé par l’Etat. C’est un moyen de financer l’installation des panneaux photovoltaïques et de générer sur le long terme des revenus passifs.

Charlotte Martin
Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.